Pour remédier aux pigeons qui dégradent les toitures de l’édifice, la commune vient d’embaucher un effaroucheur. La société VGV Effarouchement Picardie est venu mardi avec sa buse préparer le terrain.
Willy Vangrevelinghe et son fils Yoann s’activent autour de leur camionnette garée sur le parvis de l’église du village de Moulin-sous-Touvent, ce mardi matin. Willy, la cinquantaine, affiche un large sourire et une bonhomie contagieuse. Son fils qui se destine au métier d’effaroucheur assiste son père tout en gardant un œil sur la buse de Harris qui compose l’équipe. Elle est là, mais ne volera pas aujourd’hui.
Pour remédier aux pigeons qui dégradent les toitures de l’église, la commune vient de faire appel aux services de la société VGV Effarouchement Picardie.
Cette première journée est consacrée à la mise en place du piège. Avant tout, il faut installer une volière pour attirer et concentrer la colonie de pigeons qui depuis trop longtemps dégrade les toitures de l’église Saint-Médard. Ce n’est pas une mince affaire que de hisser une cage de 1 à 3 mètres cubes sous le faîtage, dans le clocher. À l’intérieur de la cage est introduit un pigeon nommé « l’appelant ». Bien nourri, son rôle est d’attirer un peu plus ses congénères. D’ici quelques jours ceux-ci seront en confiance, la buse de Willy sera alors lâchée. Elle piquera sur ce nid de volatiles pour faire un ou deux exemples. Les autres nuisibles, traumatisés ou plutôt effarouchés, ne reviendront plus.
Un métier passion
Willy Vangrevelinghe explique la passion qui l’anime depuis ces 10 ans lorsque son propre père a ramené à la maison un faucon pèlerin. Plus tard, c’est en voiture, au retour d’une sortie chasse avec ses copains qu’il découvre l’envergure d’un rapace qui déploie ses ailes sur le bras d’un homme au bord de la route. « Ça a été un flash, une vraie révélation. J’ai de suite compris que c’était mon futur métier. En autodidacte, je me suis formé jusqu’à devenir qualifié et expérimenté. »
La solution contre les nuisibles
La société VGV, basée à Carlepont, est gérée par son fils. Elle intervient sur des sites industriels classés Seveso, mais aussi chez les particuliers et comme aujourd’hui, pour des communes. En milieu urbain comme agricole, VGV est habilité à traiter les invasions de pigeons, d’étourneaux et de lapins.
Willy Vangrevelinghe parle avec passion de ses oiseaux. « La buse de Harris est la plus commune en chasse au vol. C’est un animal intelligent, robuste et plutôt facile à maîtriser. J’ai eu une chouette Harfang des neiges, celle de Harry Potter. Un bel animal que mon épouse appréciait beaucoup, mais c’est un rapace trop fragile pour la mission d’effaroucheur. »
source : Courrier Picard